Peut-on vraiment générer des revenus passifs avec les banques d’images en 2025 ?
Peut-on vraiment gagner un revenu passif en téléchargeant ses photos sur des banques d’images ? Inspiré par des témoignages de réussites virales, j’ai voulu tenter l’expérience, et je me suis rapidement heurté à la réalité. Dans cet article, je partage mon expérience personnelle et une analyse approfondie des grandes plateformes comme Shutterstock, Adobe Stock, Alamy et Dreamstime. Nous verrons ce qu’il faut vraiment faire pour gagner de l’argent avec les photothèques, quelles sont les chances pour les débutants, et comment optimiser vos contenus si vous souhaitez quand même vous lancer.
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Vous préférez écouter ? Ce sujet est également exploré dans un épisode du Blogcast de John Dawson :

« Ce n’est pas que personne ne veuille de vos images, c’est juste que personne ne les voit jamais. »
Inconnu
Entre idée virale et réalité
Comme beaucoup d’autres, j’ai été séduit par une information circulant sur les réseaux sociaux, selon laquelle on pouvait gagner de l’argent, simplement en téléchargeant quelques photos prises à l’iPhone sur des banques d’images.
Jusqu’à présent, je m’étais convaincu que je n’avais ni la qualité, ni la quantité, ni l’expertise suffisante pour espérer gagner quoi que ce soit, en produisant de la photographie à destination des banques d’images. Et me voilà — graphiste professionnel avec plus de 25 ans d’expérience à utiliser ce type de contenu — en train de regarder des étudiants sur TikTok se vanter de faire fortune avec des clichés pris à la volée.
L’idée était d’autant plus tentante qu’avec les outils d’IA à portée de main, je pouvais désormais générer une quantité illimitée d’images de haute qualité.
J’ai donc ressorti certaines de mes meilleures photos et je me suis lancé sur Shutterstock, Adobe Stock, Alamy et Dreamstime, des plateformes que j’avais utilisées en tant que client pendant des années.
Si vous n’avez jamais mis en ligne de photos sur une banque d’images, laissez-moi vous dire une chose : c’est du boulot !
La plupart des images doivent être retouchées, et chacune nécessite un titre unique, une description rédigée avec soin, une liste de mots-clés optimisés SEO, et une catégorisation précise. La moindre erreur, et l’image est refusée.
En un week-end, j’ai réussi à placer 70 images sur Dreamstime, et seulement une poignée sur les autres plateformes. Mais j’étais enthousiaste : si je gagnais ne serait-ce qu’un seul dollar, ce serait un revenu passif. Une rente, même modeste, à faire fructifier avec le temps.
Des jours, puis des semaines passèrent, et… pas un centime.
Sceptique, j’ai fini par faire ce que j’aurais dû faire dès le départ : remettre en question les prétentions virales des influenceurs et creuser sérieusement le sujet des banques d’images.
Et il s’est avéré, à mes yeux du moins, que j’avais perdu mon temps.
Attention, je ne dis pas qu’il est impossible de gagner de l’argent avec les sites de photothèque. Mais cela demande souvent des années d’efforts constants, des milliers d’images, pour des revenus généralement modiques.
Sauf, peut-être, si vous en faites votre spécialité, que vous êtes patients et que vous adoptez la bonne stratégie.
Toujours intéressé ? Dans cet article, je partage ce qui fonctionne vraiment : les bonnes pratiques, les conseils SEO, la stratégie de contenu, le choix des plateformes, et une planification réaliste.
Vérités, mythes et chiffres réels

Affirmations virales : le mythe des 20 000 $/mois avec des photos de téléphone portable.
Des rumeurs sensationnelles circulant sur TikTok, comme celle d’une étudiante prénommée Jade, affirmant gagner plus de 20 000 $ par mois grâce à de simples photos prises à l’iPhone, ont suscité un vif regain d’intérêt pour les revenus passifs via les banques d’images.

Dans ses vidéos, Jade montre même une photo de paysage qui lui aurait rapporté 26 000 $ en deux ans (plus de 4 000 téléchargements), en attribuant ce succès à un bon usage des balises et mots-clés. Ce genre de récit a conduit beaucoup de gens à croire qu’ils ont une mine d’or à exploiter sur leur téléphone.
Cependant, les professionnels du secteur et les membres de la communauté sont très sceptiques face à ces promesses trop belles pour être vraies. Sur un forum Reddit, des contributeurs expérimentés ont qualifié l’histoire des 20 000 $/mois de Jade de mensonge et d’arnaque.
Alex, du blog Brutally Honest Microstock, a publié cet article (en anglais) démontant ses affirmations, et expliquant comment des influenceurs comme elle ciblent les photographes débutants en quête de revenus faciles.
D’ailleurs, il est fort probable que le vrai revenu de Jade vienne de la vente de son « manuel de photographie » à ses abonnés, bien plus que de ses redevances de photothèque.
La vérité, c’est que pour l’immense majorité des contributeurs, la photo à destination des banques d’images n’est pas un eldorado rapide, mais un chemin long et exigeant, qui repose sur la patience, le volume et la stratégie.
Quelle est la taille des principales banques d’images ?

Pour bien comprendre le paysage, examinons les principales plateformes et la taille de leurs bibliothèques. Le marché des banques d’images est énorme et très concurrentiel, dominé par quelques grands acteurs qui hébergent des centaines de millions de photos, et de plus en plus de vidéos et d’illustrations.
Voici un aperçu des volumes approximatifs de contenu sur les plateformes les plus populaires (données 2023–2024) :
- Shutterstock || Environ 757 millions d’images, 52 millions de vidéos
- Adobe Stock || Environ 520 millions de fichiers (photos, illustrations, etc.), dont une grande partie générée par IA ces dernières années
- Getty Images || Environ 465 millions d’images, dont 135 millions issues d’archives analogiques. S’ajoutent des millions de vidéos et de photos éditoriales via iStock/Getty
- Alamy || Environ 350 millions d’images et de vecteurs, plus 10 millions de vidéos (connu pour ses contenus éditoriaux variés et ses fichiers haute résolution)
- Dreamstime || Environ 282 millions d’images, avec une bibliothèque de vidéos et de sons en croissance
- Depositphotos || Environ 265 millions d’images et fichiers médias
- 123RF || Environ 210 millions d’images, illustrations et clips
- EyeEm || Environ 160 millions d’images (photographie générée par les utilisateurs)
Ces chiffres montrent à quel point le marché est saturé. Par exemple, Shutterstock ajoute chaque semaine plusieurs centaines de milliers de nouvelles images à sa bibliothèque, qui approche déjà les trois quarts de milliard de fichiers.
La collection d’Adobe Stock a littéralement explosé, en grande partie grâce à l’arrivée massive d’images générées par IA : on estimait à plus de 214 millions le nombre d’images IA dans leur bibliothèque en 2025.
Getty Images (et sa filiale iStock) propose aussi des centaines de millions de fichiers, allant des archives historiques aux photos numériques les plus récentes. Même les plateformes dites « de milieu de gamme » comme Alamy ou Dreamstime hébergent plusieurs centaines de millions d’images.
Que signifient ces chiffres pour un nouvel arrivant ? En un mot : une concurrence immense. Chaque photo que vous téléchargez entre dans une mer de contenu similaire. Sur Shutterstock, par exemple, la bibliothèque approche les 500 millions d’images en 2025.
Votre image est une aiguille dans une botte de foin : la découvrabilité devient alors un vrai défi. C’est pourquoi l’optimisation des métadonnées (titres et mots-clés) et le ciblage de sujets de niche (là où l’offre est moins saturée) sont essentiels. Nous y reviendrons dans la section consacrée aux bonnes pratiques.
Mais d’abord, voyons ce qu’il faut réellement pour gagner de l’argent en tant que contributeur dans un marché aussi encombré.
Effort, taille du portfolio et revenus

Combien d’images faut-il pour générer un revenu régulier ? Les vétérans du secteur vous le diront : beaucoup.
Les contributeurs qui réussissent ont généralement constitué des portfolios de plusieurs milliers d’images sur plusieurs années. Ils traitent la photo stock comme un emploi à temps partiel ou un passe-temps sérieux, en photographiant, retouchant et téléchargeant en continu.
Voici un aperçu des retours fréquents sur la taille du portfolio, le temps investi, et les revenus espérés :
Conclusion : Les chances qu’un débutant avec un petit portfolio gagne des revenus substantiels sont faibles. Mettre en ligne une douzaine de photos et attendre des revenus passifs mène presque à coup sûr à la désillusion. Pour atteindre ne serait-ce que 100 $ par mois, il faut généralement avoir environ 1 000 images de haute qualité et à fort potentiel commercial, bien indexées, et laisser le temps faire son œuvre.
De nombreux contributeurs n’atteignent pas le seuil minimum de paiement pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Il faut être patient : la photographie stock est un revenu lent et progressif, plus proche d’une rente que d’un jackpot.
Combien gagne-t-on par téléchargement ?

Il est aussi essentiel de comprendre comment les banques d’images rémunèrent leurs contributeurs, car cela influence directement le rapport effort/récompense. La plupart des plateformes de microstock fonctionnent selon un modèle de redevance ou d’abonnement, où chaque téléchargement rapporte seulement quelques centimes au photographe :
Les revenus par téléchargement sont faibles sur les plateformes de microstock. Gagner 100 $ en un mois peut nécessiter des centaines de téléchargements répartis sur plusieurs sites. Et cela demande, en amont, un portfolio suffisamment volumineux et attractif.
Les jours où une seule photo rapportait régulièrement de grosses sommes sont en grande partie révolus, à l’exception du marché des licences exclusives (macrostock), difficile d’accès. Le modèle microstock repose sur un volume élevé de ventes à petits prix. En tant que contributeur, vous jouez à un jeu de centimes, en espérant qu’ils s’additionnent.
Maintenant que nous avons vu les chiffres réels et la structure des paiements, si vous êtes toujours motivé à vous lancer dans la photographie stock, passons aux bonnes pratiques pour maximiser vos chances de réussite dans le marché d’aujourd’hui.
Bonnes pratiques pour les contributeurs photo en 2025

Même si le marché est exigeant, il est tout à fait possible de générer un revenu d’appoint grâce aux photothèques, à condition d’adopter une stratégie intelligente. Voici quelques bonnes pratiques et conseils concrets, couvrant le SEO, la stratégie de contenu, le choix des plateformes et une planification réaliste, pour améliorer votre ratio effort/récompense :
1. Maîtriser le SEO pour les images : titres, mots-clés et descriptions
Avec des millions de fichiers en concurrence, la manière dont vous intitulez et taguez vos images a un impact majeur sur leur visibilité auprès des acheteurs.
Un bon référencement peut faire toute la différence. Un bon mot-clé peut, à lui seul, faire basculer une image de zéro vente à des dizaines de téléchargements. On dit souvent que 20 % de vos images génèrent 80 % de vos ventes, et ce sont celles avec les bons sujets ET les bons mots-clés. Prenez quelques minutes supplémentaires par image pour optimiser vos métadonnées : cela peut vraiment améliorer la visibilité et le rendement à long terme.
2. Photographiez ce qui se vend : tendances et demande en 2025
Dans un marché aussi saturé, le choix du contenu est crucial. Il faut produire des images dont les acheteurs ont besoin, tout en trouvant des niches moins saturées.
Voici quelques conseils sur quoi photographier… et quoi éviter :
En résumé : choisissez votre contenu avec stratégie. Équilibrez vos passions avec les besoins du marché. Photographiez des sujets que vous connaissez ou auxquels vous avez accès, mais mettez-les en scène de façon utile pour les acheteurs :
– éléments narratifs,
– espaces vides pour les textes,
– bonne lumière,
– mise au point nette,
– et une composition propre — toujours nécessaires pour passer la validation des agences et capter l’attention.
3. Choisissez vos plateformes stratégiquement
Toutes les banques d’images ne se valent pas, et vous n’avez pas besoin de contribuer à chacune d’entre elles. Il est souvent préférable de se concentrer sur quelques plateformes clés qui génèrent le plus de ventes, plutôt que de s’éparpiller partout. Chaque site a ses avantages et ses inconvénients :
En résumé : Pour maximiser vos revenus en 2025, concentrez-vous sur Shutterstock, Adobe Stock et Getty/iStock. Ce trio couvre l’essentiel du marché et représentera probablement la majorité de vos ventes. Utilisez les autres plateformes comme compléments. Et surtout : évaluez le temps que vous passez sur chaque site par rapport à ce que ça rapporte. Si vous réalisez qu’une plateforme ne vous rapporte que 5 $ par mois malgré des heures de travail, il vaut peut-être mieux consacrer ce temps à créer du nouveau contenu.
4. Restez réaliste : investissement en temps, patience et stratégie
Enfin, adoptez des attentes réalistes et abordez la photographie stock de manière stratégique plutôt qu’émotionnelle. Au vu de tout ce que nous avons abordé, voici quelques conseils essentiels pour les photographes stock en 2025 :
Mon avis

Les revenus passifs, dans le secteur des photothèques, relèvent pour la plupart… du fantasme.
En 2025, ce type d’activité peut encore offrir quelques opportunités, mais uniquement aux professionnels les plus assidus et les plus stratèges : ceux capables de produire régulièrement du contenu de haute qualité et de repérer des niches qui ne sont pas encore saturées.
Les données et les retours des contributeurs sont sans équivoque : il faut un portfolio conséquent (souvent plusieurs milliers d’images) et des années d’efforts constants pour espérer générer des revenus réguliers significatifs. Et même là, les gains restent modestes : un revenu complémentaire, pas une cagnotte.
Gardez à l’esprit que si vous vous lancez aujourd’hui, des facteurs comme l’essor des images générées par IA pourraient transformer radicalement le marché, voire accélérer son déclin dans un avenir proche.
Cela dit, pour les créatifs qui aiment la photo et sont prêts à s’investir, les banques d’images restent un marché mondial pour vos visuels. Oui, vous pouvez gagner de l’argent en dormant, mais attendez-vous à quelques centimes par nuit, pas des dollars.
Avec le temps, ce revenu passif pourrait grandir… Mais ne quittez pas votre emploi sur la base d’une rumeur virale sortie des médias sociaux.
Bonne chance, et belles prises de vue !
Photographie et banques d’images FAQ
Sources:
- Brutally Honest Microstock, “Debunking Viral TikTok Claims: $20K/Month from Stock Photos?” – for Jade’s alleged earnings and stock photo influencer analysis.
- Reddit /r/stockphotography – for contributor experiences and earnings breakdowns.
- Shutterstock Contributor FAQs and Royalty Structure – for payout percentages and system updates.
- Adobe Stock Contributor Portal – for royalty info and Creative Cloud bonus programs.
- iStock/Getty Contributor Guidelines – for royalty rates and exclusivity policies.
- Alamy Contributor Hub – for royalty information and portfolio performance.
- Wirestock.io – for aggregation and multi-agency submission options.
- Adobe, “2024 Creative Trends” – for content suggestions and future demand.
- Microstock Diaries and Symbiostock Blog – for long-term contributor earnings patterns.
- PetaPixel, “Is AI the End of Stock Photography?” – for industry commentary on the impact of AI-generated images.
- EyeEm Contributor News – for platform changes after 2023 acquisition.
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